mardi 27 novembre 2012

U mad ?

Vous pensiez avoir à peu près réussi votre vie : trouvé une copine, un emploi, un appart' pas trop cher. C'est le moment de redescendre sur terre : votre vie craint. Regardez comme ces jeunes s'éclatent en jouant du glockenspiel, une instrument qu'on croyait réservé aux enfants de moins de 3 ans et disparu depuis des dizaines d'années. Eux s'en foutent de vos préjugés, ils jouent avec des filles 10 fois plus jolies que toutes les filles que vous avez eu au lycée, headbanguent avec leurs potes sur de la musique contemporaine et portent des chemises classieuses de chez Azedine Alaïa. Eh oui, il faut se rendre à l' évidence : vous avez fait les mauvais choix dans la vie.


Pour vous consoler, regardez la vidéo ci-dessous. Tout n'est pas perdu : vous auriez pu choisir de faire de la danse classique, manger des pousses de carottes et de la salade de céléri pendant des années et finir dans ce ballet :


Je vous conseille, vers 10 min : la danse de la gerbille, et vers 15 min, la danse du WTF ???

lundi 26 novembre 2012

Ah ! Venise ...

Le chômage a cela d'utile qu'il permet de disposer de beaucoup de temps libre, ce qui peut-être l'occasion de dépenser les allocations (durement gagnées à la sueur de mon index par la consultation quotidienne de l'Apec) lors de voyages romantiques que l'on a pas forcément le temps d'effectuer lorsque l'on travaille de 8h à 19h tous les jours de la semaine.

Donc nous partîmes à Venise avec EasyJet.

On a dit beaucoup de chose sur Venise. Notamment que c'était touristique. Et plein d'eau. C'est vrai. Même en Novembre. C'est en effet l'époque des "acqua alta", que l'on peut traduire, grâce à l'étude du latin pendant 3 ans au collège, par "eau haute". En gros, cela signifie que la marée est plus forte que d'habitude, ce qui fait que l'eau envahit une plus ou moins grande partie de l'île. Ça ressemble donc à une inondation, mais en plus propre parce que l'eau ne charrie pas des troncs d'arbres arrachés et des caravanes. Et ce phénomène attire des masses de touristes japonais, qui aiment d'une manière générale tout ce qui est une peu humide et sale.

Les Vénitiens sont de toute façon habitués à ces inondations qui se reproduisent chaque année. Ils équipent donc toutes leurs portes de glissières dans lesquelles ils insèrent des planches pour éviter que l'eau ne rentre dans leurs magasins ou maisons. Bon, d'après ce que nous avons constaté, ça ne marche absolument pas, même dans les magasins de luxe. Au final, tout le monde termine en botte de pêcheur à passer la raclette et vider sa cave à l'aide de pompes. L'inefficacité de ce dispositif laisse rêveur (Ci-contre le hall de notre hôtel)

Mais Venise, ce n'est pas que de l'eau et des touristes japonais. C'est d'abord une ville magnifique, qui rappelle un peu le vieux Lyon, mais en plus grand. Et c'est aussi un vrai labyrinthe. Des milliers de petites ruelles qui s'enchevêtrent dans tous les sens. On passe son temps à monter et descendre des escaliers. Pas un seul boulevard ou avenue rectiligne; on ne peut que déplorer le manque de considération des Vénitiens pour les doctrines hygiénistes du baron Haussmann. D'autant qu'un comblement des canaux et une refonte du tracé des rues auraient permis d'optimiser le temps de trajet entre la gare (en haut à gauche sur la carte, à l'entrée du "S" du grand canal) et la place Saint Marc (en bas à droite, à la sortie du "S"). Parce qu'à l'heure actuelle, il faut près de 3/4 d'heures en vaporetto (les bus-bateaux locaux) et 6€50 pour faire ce trajet. Ce qui est, avouons-le, un peu excessif. Mais d'une manière générale, les prix à Venise sont tous un peu excessifs. Surtout en ce qui concerne les musées et les resto. Mais ça tombe bien, on ne vient pas à Venise pour ses musées renommés ni pour sa célèbre gastronomie ...

Et pour finir, quelques photos, pour rattraper le post sur l'Islande qui était assez peu illustré :

  Fig 1 : Un canal parmi tant d'autres

 Fig 2 : Vue depuis le quai de la place Saint Marco

Fig 3 : Vue de Venise depuis l'île de Murano

lundi 15 octobre 2012

Islande


Nous venons (il y a 2 mois... mais entretemps, j'avais une thèse à rédiger) de passer 10 jours merveilleux au Mordor, où les séances de chasse à la baleine alternèrent avec les séances de chasse au renard polaire, le tout entrecoupé d'épisodes sympathiques de chasse au macareux. Car si on aime l'Islande, c'est d'abord pour ses espèces protégées et son absence de militant du WWF.

L'Islande compte en été 600 000 habitants, dont 300 000 Islandais, 150 000 Français fuyant la canicule, 100 000 Allemands venus par amour des langues gutturales, et le restant de Danois venant par nostalgie du bon vieux temps où l'Islande leur appartenait. A cela s'ajoute environ 12 000 000 de moutons, tous en liberté, qui recouvrent toute l'île des plages jusqu'aux pentes les plus escarpées. Seuls les glaciers et les coulées de lave arrivent parfois à les arrêter.Bref, on s'y sent comme chez soi.

On peut ainsi s'insulter allégrement entre Français devant des sites grandioses, tout en jalousant le Nikon avec téléobjectif à 10 000 € du voisin. Car oui, en Islande, les concours de bites entre touristes se font :

- Au niveau de la taille des roues du 4x4 que vous aurez loué

- Au niveau de la taille et du prix de l'appareil photo que vous porterez fièrement en bandoulière

- Au niveau de la difficulté des activités que vous faites :
  • Si vous faites le tour de l'île sur la route n°1 au volant d'une Polo 3 portes pour prendre des photos de moutons avec un Coolpix : vous êtes ce qu'on appelle dans le jargon local une petite b*te
  • Si vous louez un Toyota Runner pour traverser l'île du Nord au Sud afin d'approcher un volcan en éruption et prendre des photos qui seront publiées par National Geographic : Epic Win

Comme quelqu'un m'a posé la question : est-ce qu'on voit partout des geysers ? La réponse est non. Il n'y a des geysers qu'à un seul endroit sur toute l'île, à l'entrée d'un village. Et en plus, il n'y en a qu'un qui marche encore, dans l'autre les touristes ont jeté trop de cailloux dans l'espoir de le faire jaillir, ce qui a fini par boucher le trou (véridique). Mais malgré cela, l'Islande vaut toujours le détour, car les paysages sont vraiment magnifiques. Quand il fait beau.

Pour ce qui est des habitants, je m'attendais à rencontrer des Hobbits ou des Leprechauns (bon, après vérification, les Leprechauns sont irlandais, ce qui explique que l'on en ait rencontré aucun), mais les Islandais sont en fait étonnement normaux, à part leurs vêtements plutôt démodés en raison de l'absence totale de H&M sur l'île. Il n'y a pas non plus de McDo en Islande, ce qui n'empêche pourtant pas la plupart des filles de se recouvrir d'une épaisse couche de graisse cachée sous des pulls tricotés main, sans doute pour mieux supporter l'hiver.

Côté activité, nous avons fait un peu de cheval islandais, ce qui est très douloureux pour les fesses, le dos et l'amour propre lorsque l'on se rend compte que de toute façon, le cheval fait ce qu'il veut malgré tous vos cris paniqués, et vu des baleines à bosses (enfin la queue seulement, parce qu'elles répugnent à sauter dans les cerceaux malgré la viande de bébé phoque qu'on leur jette).

En résumé, l'Islande c'est bien, allez-y, et n'hésitez pas à prévoir des sous en plus pour faire des activités extraordinaires type ascension de glacier ou rafting, choses que l'on a malheureusement pas eu le temps de faire.

mercredi 12 septembre 2012

Work In Progress

Je poste rapidement un message pour prévenir que je ne suis pas mort, malgré mon apparent manque de vie sociale (qui n'est pas qu'apparent).

Je suis actuellement en pleine rédaction de ma thèse qui me permettra de finir ma scolarité et de retourner pointer à Pôle Emploi muni d'un nouveau diplôme. Concrètement, cela signifie que je rentre chez moi à 19h, après ma journée de stage passée devant Excel, et que je me remet assis jusqu'à 23h devant Word. La bureautique, c'est fantastique.

Mais promis, après, d'ici un mois, je vous raconterai plein de trucs palpitant, dont mes vacances en Islande. D'ici là, patience, et pensez à moi avec affection, car j'aime beaucoup l'affection.

vendredi 3 août 2012

Live fast, Die young

[Edit : J'ai modifié ce post, que je trouvais vraiment trop sentencieux dans sa première version.]

Cette semaine, nous sommes allés voir en amoureux The Dark Knight Rises, un mélo indé sur la difficulté de surmonter la perte de l'être aimé (en autre), et la difficulté de jouer l'agonie de manière convaincante (cf la mort de Marion Cotillard. Oups, j'ai spoilé la fin) Et en attendant la séance, il y a comme toujours 30 min de pub et de bandes annonces tapageuses (avec The Expandables 2 qui s'annonce prometteur puisqu'on y verra le retour du grand Chuck).

Comme nous n'avons pas de télé (ce qui s'ajoute au fait de rouler en Dacia, de dormir sur un clic-clac et d'acheter des paniers bio, comme de vrais bobos), nous ne sommes plus vraiment au courant des pubs qui passent de nos jours. Et comme en plus nous n'écoutons que France Inter (oui, comme vous voyez, on est vraiment très de gauche), et que France Inter ne passe que des pubs pour les fermiers de Loué ou des services bancaires, nous vivons un peu coupé du monde "jeune".

Du coup, se prendre en pleine figure 20 minutes de pub nous enjoignant de vivre notre vie à 200% grâce à Fanta ou au dernier Samsung, comme si la vie devait ressembler à un concert de ShakaPonk sous amphét', nous a profondément déstabilisé dans nos convictions anti-consuméristes. Mais il faut reconnaitre que c'est efficace.

A peine rentré chez moi, j'ai couru (de manière virtuelle, c'est à dire que j'ai cliqué frénétiquement sur le gros bouton de ma Magic Mouse) sur Amazon m'acheter un mur d'enceintes, des stroboscopes et une dizaine de Fender pour pouvoir les casser dans mon salon en headbanguant sur David Guetta. Le tout monté sur un skateboard. Inutile de dire que ma vie en a été transformée pendant 5 bonnes minutes.

Cependant, cette débauche de pseudo-fun artificiel m'a laissé un goût bizarre dans la bouche. Et pas seulement celui du Fanta et du Samsung. Je me suis dit qu'on était désormais bien loin des pubs Nutella ou Milo, qui prônait l'hygiène de vie (de l'énergie pour penser et se dépenser, mens sana in coropore sano, tout ça), la réussite sociale grâce au basket ou l'étude des dinosaures, et la coupe au bol.

Désormais, le message serait plutôt : "éclate toi, sois libre et sois toi-même, on s'en fout de tout et des autres qui sont pas fun", ce qui est terrible : Où sont passé ces grands idéaux sur lesquels tant de jeunes générations laborieuses furent élevées dans l'espoir d'un monde meilleur ? France ! Qu'as tu fais de tes enfants ? (J'ai été doublure de Jean Jaurès dans une vie antérieure)

Heureusement que j'ai grandi dans les années 90, loin de toutes ces injonctions débiles. Où aurais-je trouver le courage et l'abnégation nécessaires pour avoir une mention Très bien au Bac ? Et comment aurais-je pu intégrer une brillante école d'ingénieur, puis reprendre des études au bout de 5 ans pour finir avec une conjonctivite et des douleurs lombaires assis toute la journée devant Excel ? Non, vraiment, rater tout ça eût été dommage ... heureusement qu'il me reste la coupe au bol.

mardi 24 juillet 2012

Don't Open Dead Inside

Si vous vous ennuyez le WE, voici un petit conseil : n'essayez JAMAIS, au grand JAMAIS, de savoir ce qui pue dans l'évier ...
Je ne vous ai pas mis de gros plan, parce que l'aspect dégueulasse du truc ne rendra jamais l'odeur infâme qui s'en échappait. Quelque chose à mi chemin entre le vomi de melon aux crevettes laissé au soleil une dizaine de jours et la gratin de Surströmming au maroilles. Mais sans le côté appétissant.
Et surtout, ça ne part pas à l'eau. Non, il faut frotter à la brosse et tirer dessus avec les doigts parce que tout ça est emmêlé avec des cheveux et forme une sorte de foetus d'alien brunâtre gavé au Mutagen. 
C'était en résumé une très mauvaise idée. Ma femme (ça fait bizarre d'écrire ça) m'a chaudement félicité, à distance toutefois, et m'a dit que mon sacrifice n'avait pas été vain puisqu'il compensait presque mon manque d'implication dans la préparation du mariage. 
Ma plus grande déception dans l'affaire, c'est de ne même pas avoir retrouvé la moindre bague ou pièce d'or coincée au fond du siphon. Je dois être trop romanesque ...

lundi 16 juillet 2012

Mariage

Depuis le temps que je vous annonçais ce mariage, il fallait quand même que je vous relate ces heures trépidantes pendant lesquelles j'ai été au centre du monde, objet de toutes les attentions et de tous les regards, ce qui n'arrive pas si souvent au boulot ...

Mais comme une photo vaut mieux qu'un long discours, je vous met à côté la photo des figurines de la pièce montée. Oui, certes, c'est pas très parlant. Mais que dire, à part que cette journée fut la plus belle de ma vie, après celle où j'ai eu la fusée à Tetris pour la première fois. En plus, le soleil était au rendez-vous, chose que les météorologues lorrains ne s'expliquent toujours pas.

Mon seul regret est que la soirée soit passée si vite et de ne pas avoir eu plus de temps pour danser. J'avais répété les chorégraphies de Michel Telo et Moussier Tombola pendant 2 semaines, et j'étais à peu près sûr d'être le seul à connaitre les paroles par coeur parmi l'assemblée. J'espérais donc en retirer un grand succès d'estime. Tant pis, ça resservira un jour. De même que ces longues heures à apprendre le krump torse nu devant ma glace et que je ne désespère pas de ressortir à l'occasion d'une street dougie battle dans les rues de Castres.

Pour finir, pour ceux qui sont harcelés par leur copine pour qu'elle leur passe la bague au doigt, vous pouvez y remédier d'une manière définitive: à pratiquer sur vous ou sur votre copine pendant son sommeil, au choix (l'auteur décline toute responsabilité si vous choisissez la deuxième solution et finissez célibataire)


Pour vous consoler en cas de rupture, dites vous que ça fait Yakuza, et que la plupart des filles craquent pour les bad boys