mercredi 12 septembre 2012

Work In Progress

Je poste rapidement un message pour prévenir que je ne suis pas mort, malgré mon apparent manque de vie sociale (qui n'est pas qu'apparent).

Je suis actuellement en pleine rédaction de ma thèse qui me permettra de finir ma scolarité et de retourner pointer à Pôle Emploi muni d'un nouveau diplôme. Concrètement, cela signifie que je rentre chez moi à 19h, après ma journée de stage passée devant Excel, et que je me remet assis jusqu'à 23h devant Word. La bureautique, c'est fantastique.

Mais promis, après, d'ici un mois, je vous raconterai plein de trucs palpitant, dont mes vacances en Islande. D'ici là, patience, et pensez à moi avec affection, car j'aime beaucoup l'affection.

vendredi 3 août 2012

Live fast, Die young

[Edit : J'ai modifié ce post, que je trouvais vraiment trop sentencieux dans sa première version.]

Cette semaine, nous sommes allés voir en amoureux The Dark Knight Rises, un mélo indé sur la difficulté de surmonter la perte de l'être aimé (en autre), et la difficulté de jouer l'agonie de manière convaincante (cf la mort de Marion Cotillard. Oups, j'ai spoilé la fin) Et en attendant la séance, il y a comme toujours 30 min de pub et de bandes annonces tapageuses (avec The Expandables 2 qui s'annonce prometteur puisqu'on y verra le retour du grand Chuck).

Comme nous n'avons pas de télé (ce qui s'ajoute au fait de rouler en Dacia, de dormir sur un clic-clac et d'acheter des paniers bio, comme de vrais bobos), nous ne sommes plus vraiment au courant des pubs qui passent de nos jours. Et comme en plus nous n'écoutons que France Inter (oui, comme vous voyez, on est vraiment très de gauche), et que France Inter ne passe que des pubs pour les fermiers de Loué ou des services bancaires, nous vivons un peu coupé du monde "jeune".

Du coup, se prendre en pleine figure 20 minutes de pub nous enjoignant de vivre notre vie à 200% grâce à Fanta ou au dernier Samsung, comme si la vie devait ressembler à un concert de ShakaPonk sous amphét', nous a profondément déstabilisé dans nos convictions anti-consuméristes. Mais il faut reconnaitre que c'est efficace.

A peine rentré chez moi, j'ai couru (de manière virtuelle, c'est à dire que j'ai cliqué frénétiquement sur le gros bouton de ma Magic Mouse) sur Amazon m'acheter un mur d'enceintes, des stroboscopes et une dizaine de Fender pour pouvoir les casser dans mon salon en headbanguant sur David Guetta. Le tout monté sur un skateboard. Inutile de dire que ma vie en a été transformée pendant 5 bonnes minutes.

Cependant, cette débauche de pseudo-fun artificiel m'a laissé un goût bizarre dans la bouche. Et pas seulement celui du Fanta et du Samsung. Je me suis dit qu'on était désormais bien loin des pubs Nutella ou Milo, qui prônait l'hygiène de vie (de l'énergie pour penser et se dépenser, mens sana in coropore sano, tout ça), la réussite sociale grâce au basket ou l'étude des dinosaures, et la coupe au bol.

Désormais, le message serait plutôt : "éclate toi, sois libre et sois toi-même, on s'en fout de tout et des autres qui sont pas fun", ce qui est terrible : Où sont passé ces grands idéaux sur lesquels tant de jeunes générations laborieuses furent élevées dans l'espoir d'un monde meilleur ? France ! Qu'as tu fais de tes enfants ? (J'ai été doublure de Jean Jaurès dans une vie antérieure)

Heureusement que j'ai grandi dans les années 90, loin de toutes ces injonctions débiles. Où aurais-je trouver le courage et l'abnégation nécessaires pour avoir une mention Très bien au Bac ? Et comment aurais-je pu intégrer une brillante école d'ingénieur, puis reprendre des études au bout de 5 ans pour finir avec une conjonctivite et des douleurs lombaires assis toute la journée devant Excel ? Non, vraiment, rater tout ça eût été dommage ... heureusement qu'il me reste la coupe au bol.

mardi 24 juillet 2012

Don't Open Dead Inside

Si vous vous ennuyez le WE, voici un petit conseil : n'essayez JAMAIS, au grand JAMAIS, de savoir ce qui pue dans l'évier ...
Je ne vous ai pas mis de gros plan, parce que l'aspect dégueulasse du truc ne rendra jamais l'odeur infâme qui s'en échappait. Quelque chose à mi chemin entre le vomi de melon aux crevettes laissé au soleil une dizaine de jours et la gratin de Surströmming au maroilles. Mais sans le côté appétissant.
Et surtout, ça ne part pas à l'eau. Non, il faut frotter à la brosse et tirer dessus avec les doigts parce que tout ça est emmêlé avec des cheveux et forme une sorte de foetus d'alien brunâtre gavé au Mutagen. 
C'était en résumé une très mauvaise idée. Ma femme (ça fait bizarre d'écrire ça) m'a chaudement félicité, à distance toutefois, et m'a dit que mon sacrifice n'avait pas été vain puisqu'il compensait presque mon manque d'implication dans la préparation du mariage. 
Ma plus grande déception dans l'affaire, c'est de ne même pas avoir retrouvé la moindre bague ou pièce d'or coincée au fond du siphon. Je dois être trop romanesque ...

lundi 16 juillet 2012

Mariage

Depuis le temps que je vous annonçais ce mariage, il fallait quand même que je vous relate ces heures trépidantes pendant lesquelles j'ai été au centre du monde, objet de toutes les attentions et de tous les regards, ce qui n'arrive pas si souvent au boulot ...

Mais comme une photo vaut mieux qu'un long discours, je vous met à côté la photo des figurines de la pièce montée. Oui, certes, c'est pas très parlant. Mais que dire, à part que cette journée fut la plus belle de ma vie, après celle où j'ai eu la fusée à Tetris pour la première fois. En plus, le soleil était au rendez-vous, chose que les météorologues lorrains ne s'expliquent toujours pas.

Mon seul regret est que la soirée soit passée si vite et de ne pas avoir eu plus de temps pour danser. J'avais répété les chorégraphies de Michel Telo et Moussier Tombola pendant 2 semaines, et j'étais à peu près sûr d'être le seul à connaitre les paroles par coeur parmi l'assemblée. J'espérais donc en retirer un grand succès d'estime. Tant pis, ça resservira un jour. De même que ces longues heures à apprendre le krump torse nu devant ma glace et que je ne désespère pas de ressortir à l'occasion d'une street dougie battle dans les rues de Castres.

Pour finir, pour ceux qui sont harcelés par leur copine pour qu'elle leur passe la bague au doigt, vous pouvez y remédier d'une manière définitive: à pratiquer sur vous ou sur votre copine pendant son sommeil, au choix (l'auteur décline toute responsabilité si vous choisissez la deuxième solution et finissez célibataire)


Pour vous consoler en cas de rupture, dites vous que ça fait Yakuza, et que la plupart des filles craquent pour les bad boys

jeudi 28 juin 2012

EVG (suite et fin)

Après vous avoir appâté avec des histoires de pénis géant et des images pour enfant de petit lapin (une riche idée qui a du attirer vers ce blog un nouveau public de quinquagénaires belges amateurs de fourgonnettes et de sortie d'école), je n'avais d'autre choix que de vous relater les heures trépidantes que j'ai vécu, juste avant que quelqu'un de même pas naît me vole la vedette. Vous allez comprendre.

Je saute le récit du restaurant du vendredi soir, puisque je ne trouve rien de drôle à dire dessus. Je pourrai me moquer bassement du rire de jeune fille hystérique du serveur, mais si ça se trouve mon rire n'est pas mieux. J'avais à ce propos rencontré autrefois à Mulhouse (2008, pour ceux qui suivent ce blog)  une jeune fille dont le rire ressemblait à se méprendre au cri d'une otarie. C'est terrible. On la faisait rire rien que pour rire de son rire. Mais laissons là les otaries et revenons à nos moutons.

Le samedi matin, nous révisâmes notre connaissance du passé simple en enfilâmes nos plus beaux costumes du SWAT pour aller, non pas caresser des chatons comme sur la photo ci-jointe, mais chasser de l'indigène Bourguignon. Seul problème, les indigènes étaient 10 et nous 4. Nous avons donc préféré sympathiser lâchement avec eux autour d'une bière, avant de faire quelques parties de PaintBall. Et vu comme ils ont allumé leur pote qui fêtait lui aussi son EVG, nous avons eu fouchtrement raison.

Ensuite, après un déjeuner gastronomique au bord d'un lac à base de pâté de foie et de chips au vinaigre, nous reprîmes la route en direction de Beaune pour une initiation à l’œnologie. Nos commentaires pertinents ont d'ailleurs certainement convaincu l’œnologue de ne plus servir que de la Villageoise en cubi à la place du Romanée-Conti. Exemple lors de la dégustation en aveugle :

- Vous sentez quel arôme sur ce vin ?
- Mmmmh, raisin ? Bon, allez, fruits rouges, si ça peut vous faire plaisir. Si je me fie à la couleur ...

- Bon, au nez, ça vous évoque quoi ?
- Des notes boisées, je dirai du liège ... oui, oui, du liège. Il est bouchonné votre Meursault, je suis désolé de vous le dire

- Alors ça c'est un vin bien équilibré, entre l'acidité, l'astringence et le moelleux. Ça peut faire un bon vin de garde
- Oui, mais ça vaut pas un bon Cabajou pour aller avec les merguez

Après notre blacklistage définitif de la confrérie du Tastevin, nous redescendîmes au gite pour des libations plus traditionnelles, à base de 8.6 et de rosé du Languedoc, qui se finirent autour d'une partie de Time's Up. Et c'est là qu'à 4 heures du matin, le téléphone se mit à sonner pour annoncer que l'un d'entre nous risquait de mal dormir pendant plusieurs mois en raison de l'arrivée impromptue d'un nouveau né. Du coup, mon enterrement de vie de garçon passa au second plan. Life's a bitch. And I really ain't her pimp ...

mardi 19 juin 2012

Et de 200

Ceci est mon 200ème message sur ce blog. Il aura fallu que je passe 25 minutes sur excel à m'amuser (on a les passe-temps qu'on mérite) à dessiner ce graph pour m'en rendre compte.

Forcément, à 200 posts, on est tous un peu émus. Déjà, par le choix des couleurs du graph, qui rappelle un peu les couleurs de notre cher drapeau, mais aussi par le chemin parcouru ensemble depuis tant d'années. Sans jamais changer la mise en page par défaut de ce blog et sa couleur vert Tortue Ninja, ni céder à la tentation du compte Twitter ou Tumblr, pourtant bien plus actuels. Car qui utilise encore Blogspot ? Personne, si ce n'est pour mettre à disposition des liens Mediafire d'obscurs albums de Pagan Métal, ou des photos de Beth Ditto (je n'ai pas cédé au compte Twitter mais je cède à la facilité de la running joke pas drôle).

Mais bon, j'assume mon retard technologique. Après tout, je n'ai déjà pas de smartphone et je roule en Dacia, alors à quoi bon faire semblant ? J'ouvrirai un Tumblr quand je serai redevenu une jeune hipster de 18 ans voulant poster des photos de sa poitrine naissante, c'est à dire dans longtemps.

A part ça quoi de neuf ? Johnny Depp est célibataire. Voilà qui risque de compliquer sérieusement la préparation du mariage. Ma même-pas-encore femme veut déjà divorcer. Il va falloir que je me déguise en pirate pour essayer de rivaliser, je ne vois que ça comme solution

jeudi 14 juin 2012

EVG

Aujourd'hui, l'heure est grave (c'est pratique VDM, ça fournit une accroche facile à n'importe quel post) Mon enterrement de vie de garçon approche à grand pas, et je n'ai toujours pas trouvé de costume. Pour le mariage, c'est facile, 150 € chez Celio et une chemise double col à 3 boutons feront largement l'affaire, mais pour l'enterrement de vie de garçon (EVG, à ne pas confondre avec l'IVG, qui suit parfois l'EVG), c'est une autre paire de manche. Il s'agit d'être élégant. Et un peu plus classe que la blague entre parenthèse de la ligne du dessus.

J'ai récemment pu assister à un défilé de costume d'EVG dans la bucolique ville de Blaye, de bon matin, mais les modèles présentés ne m'ont pas convaincu. Les palmes de plongée, bien adaptées au contexte Blayois en raison de la proximité de l'océan, auraient fait totalement déplacé à Lyon. La nuisette était un peu trop courte, on sentait que le modèle étaient gênés aux épaules. Et le tutu en dentelle aurait exigé des jambes un peu mieux rasées. Bref, ça frôlait l'amateurisme, si vous voulez mon avis. On sentait le mec qui débute.

Un modèle cependant présentait d'intéressants tatouages phalliques au marqueur Véléda. Mais pour se permettre cela, il faut un beau corps d'athlète à la Polyclète, et malheureusement le mien se rapproche plus de ce qu'a pu faire Giacometti les jours où il était de bonne humeur. Il risque de me manquer quelques muscles par-ci par là. D'autant qu'avec ma côte fracturée, mes exercices physiques ont beaucoup diminués et ma célèbre musculature a suivi la même tendance.

Après mûre réflexion, je crois qu'en de telles occasions il convient parfois de céder à un certain classicisme.  Mon choix se portera donc, soit sur l'incontournable costume 3 pièces "Lapin Rose" en velours peluché, soit sur le plus décalé costume "Pénis Géant" en polyamide beige. Le problème du Pénis Géant est qu'il cache les chaussures, ce qui est plutôt dommage lorsqu'on fait l'effort de porter des Louboutins. Je pencherai donc plutôt pour le Lapin Rose, qui a déjà fait ses preuves à d'innombrables reprises. Et puis c'est un costume passe-partout, qui permet aussi bien d'aller déguster un macaron chez Ladurée que d'assister à un match de Horse-Ball à Deauville. Il faut savoir parfois rester simple.