jeudi 27 juin 2013

Waters Of Nazareth

Suite à la pression d'une partie de mon lectorat (pour être précis, 20% de mon lectorat, soit environ 1 personne), je me dois de poster un post chaque mois. On arrive à fin Juin, donc pas le choix, un post.

Mais ce n'est pas tout de s'imposer 1 post par mois, encore faut-il trouver un événement un peu digne d'intérêt à raconter chaque mois. Heureusement, lorsqu'on est à court d'imagination, on peut toujours parler de la pluie et du beau temps, et du gazon qui pousse décidément trop vite cette année (vécu chaque semaine à la cantine de l'usine). Et ce mois-ci, la météo nous a particulièrement gâté côté sujet de conversation, vu que les pluies diluviennes couplées à la fonte des neige ont entraîné quelques inondations de par chez moi.

Du coup, n'écoutant que mon courage et les demandes insistantes de ma femme, je courus acheter chez Jardiland des pelles, des gants, des bottes, des vaccins anti-paludismes et partis tombeau ouvert direction Lourdes filer un coup de main pour déblayer la boue.

Et ... la suite au prochaine numéro (fourbe que je suis) ! car il est déjà 22h30 et j'ai cours demain

lundi 6 mai 2013

Breast Bondage With Tape

"Ah, enfin on passe aux choses sérieuses ! Il était temps, les camions et les petits chats, ça va deux minutes."  (Un lecteur)

Si tout se déroule bien, avec ce titre accrocheur, je devrai très rapidement tripler la fréquentation de ce blog. Et en rajoutant cette photo :


 ... la quadrupler. Même si la photo ne se prête que moyennement à ce post, puisqu'on parle dans le titre de "breast with tape", et là sur la photo il n'y en a pas. Vous pouvez évidemment zoomer pour vous en assurer, mais vous serez déçu, on ne voit pas grand chose avec le cellophane.


Bon, tout ça est bien joli, mais ça ne nous explique toujours pas les raisons de cette soudaine irruption du Burlesque et de l'Etrange dans ce blog si bien rangé. Pourquoi du scotch ? Pourquoi des femmes nues et des volets fermés ? Quelle sombre déraison s'est donc emparée de l'âme fragile et tourmentée de notre jeune ami (il s'agit de moi) ?

Tout a commencé par une froide soirée de Novembre, vers la fin du mois d'Avril. Ma femme et néanmoins épouse tricotait au coin du feu, pendant que la bise du vent d'Autan arrachait les dernières feuilles de notre chèvrefeuille et que la température descendait sous les 20°c. Je sentais que quelque chose la tourmentait, mais, fidèle aux sains préceptes de mon grand-père, j'avais choisi de l'ignorer superbement. Soudain, elle éclata en sanglot : "Vraiment, c'en est trop ! Je ne peux plus vivre, ni tricoter, ni même coudre de cette façon ! Je gâche ma jeunesse, la vie me file entre les doigts, et je n'ai même pas de mannequin à ma taille." Puis elle ouvrit la fenêtre et entreprit d'enjamber le balcon. Aussitôt, faisant une entorse aux sages mais relativement égoïstes principes de mon grand-père, je bondis de mon siège et l'empêchais de justesse de commettre l'irréparable.

Puis elle m'expliqua en larme que pour d'obscures raisons perfectionnistes, il lui fallait un mannequin à sa taille pour ajuster au mieux les robes qu'elle cousait. "Comme si je demandais à H&M de me faire des chemises sur mesure !" m'esclaffais-je alors bruyamment, histoire de bien marquer ma supériorité de mâle viril, éloigné de toutes ces préoccupations futiles et vestimentaires. Devant ses sanglots redoublés, je condescendis à écouter la suite en silence.

Il fallait donc, d'après ce que je compris, afin de pouvoir ajuster au mieux les dimensions des robes à sa taille, cloner ma femme ou au minimum son buste. Évidemment, médicalement parlant, toute cela me semblait extrêmement compliqué et coûteux. Quant à empailler une jeune femme volontaire qui aurait à peu près les mêmes mensurations, ma femme y était étrangement réticente.

"-Il y a bien une solution, que j'ai vu sur certains blogs déviants, mais je ne crains qu'elle vous choque, mon cher époux" hasarda t-elle timidement.
"-Ma chère enfant, cela fait bientôt 6 ans que je traine sur 4chan, et croyez-moi, plus grand chose ne me choque en ce bas monde" lui répondis-je pour la rassurer.
"-En ce cas, voici ce que certains ont fait : l'opération consiste à prendre l'empreinte du corps en l'entourant de scotch, puis de découper soigneusement le scotch, retirer le corps désormais inutile, rescotcher le scotch et remplir l'empreinte ainsi obtenue avec du papier journal ou de la chair de baleineau ... Je vous avais dis que ces blogs étaient déviants."
 "-Ah, Grand Dieu, un rien vous effraie ma chère ! Allons, n'ayez crainte, je serai votre homme."

Et ce qui fut dit fut fait :

Fig 1 : Figurante rejouant la scène




Fig 2 : Mannequin avant remplissage




Fig 3 : Mannequin après remplissage, dans son plus simple appareil


Le résultat de ces 4 heures de travail est donc cet objet audacieux et décoratif, qui effraiera sans peine vos enfants pendant les longues soirées d'hiver, pour peu que vous le suspendiez couvert de sang dans un coin obscur de leur chambre. Vous pouvez également le recouvrir de latex liquide couleur chair pour plus de réalisme.


Ma femme étant parti la semaine dernière en Lorraine, j'ai pu tester le mannequin pendant son absence. Et il faut bien le reconnaître, la copie dépasse parfois l'original. J'ai pu ainsi regarder un film calmement sans que ma femme ne s'énerve après moi parce que je me relevais toutes les 30 secondes. C'est un plus appréciable.
(Attention : contrairement à ce qui était ultra-prévisible ici, je ne ferai aucune blague sur les avantages du mannequin au lit. Hé oui, je sais, c'était ce que tout le monde attendait. Mais c'est tout simplement parce qu'il n'y en a aucun, d'avantages ...

*Huée virtuelle des lecteurs*

... j'avais pourtant préparé un paquet de blagues là-dessus. Mais il faut savoir raison garder, ou au moins son épouse)

En tout cas, depuis, ma femme est heureuse car elle peut faire des robes sur mesure. Elle m'a également proposé de faire la même chose avec mon torse, mais je lui ai expliqué doctement que :
1°) je ne portais plus de robe depuis mon adolescence,
2°) un polochon rempli de papier serait tout aussi ressemblant.

A mon grand regret par contre, cet épisode n'a pas éveillé d'appétit particulier pour le bondage chez ma compagne. Mais on ne peut pas tout avoir : je la soupçonne déjà de cultiver en cachette un fétichisme pour le papier ...

Pour le papier, c'est le papier kraft qui me donne le plus de sensations : odeur, texture...

jeudi 18 avril 2013

Super Car

Etant donné que j'avais repris ce blog sur les chapeaux de roue, avec 2 posts en moins d'une semaine, ce qui est un des ratio les plus élevé que j'ai jamais atteint, je vais essayer de ne pas m'endormir sur mes lauriers et continuer sur cette lancée. Et puisque l'on parle de roues et de chapeau, pourquoi ne pas parler du Marauder, que je viens de découvrir grâce à cette émission géniale : Top Gear, qui se situe un peu entre M6 Turbo et Jackass, mais avec un budget infini :



Oui, cette émission est comme un rêve de gosse éveillé : au fur et à mesure qu'on regarde, on se dit "ouah, ce serait trop cool s'il faisait tel truc avec" ... et hop, la séquence d'après, ils le font. Dieu existe ! et il conduit sans doute un Marauder doré avec des missiles ...


jeudi 14 mars 2013

La suite des nouvelles fraîches

Je m'étais arrêté hier à la description passionnante mais concise de mon nouveau logement. Et pour cause, vu sa superficie, je ne vois pas comment je pourrais m'étendre dessus. Ahah. C'est un jeu de mot. S'étendre sur la description et s'étendre sur l'appartement. Car il est trop petit. L'appartement. Vu sa superficie. Ahah vous dis-je.

Je vais donc passer sans plus attendre à la description du poste.

Pour faire court, je fais (enfin) de la finance, de la vraie, avec des business plan, des challenges sur le BFR, des P&L, des EBITDA et tout ce qui fait que ce métier est incompréhensible pour le commun des mortels (et je ne vous parle pas des déversements de natures comptables sur les centres de coûts via des ordres internes...). A la limite, les seules personnes encore plus incompréhensibles dans l'entreprise sont les comptables, que même les gens de la finance évitent d'aller voir de trop près.

Bref, en un mot je kiffe, comme on ne dit pas du tout en COPIL (Comité de Pilotage, j'en ai marre d'expliquer mes blagues, faites un effort), et je me sens enfin utile. Et si ce n'est pas aux opérationnels, du moins l'est-ce aux actionnaires.

Car quelle plus belle récompense pour un salarié que le sourire d'un actionnaire suisse qui voit la valeur de ses actions monter de 15% ? Un porte-clé en laiton, à la limite. Et encore. J'ai des goûts simples, que voulez-vous. J'aime rendre service. Je suis comme ça, moi: le coeur sur la main, et l'amour du travail bien fait chevillé au corps. C'est sans doute ce qui me pousse à faire des journées de 12h, et à fermer les bureaux après le passage des femmes de ménage, quand je ne les aide pas à finir les sols.

Je devrais me méfier d'ailleurs: si je continue comme ça ils vont finir par me (re)proposer un CDI, et je ne pourrais peut-être pas me défiler une seconde fois. Mais que voulez-vous, ce sont les risques du métier, avec le risque de tendinite, de baisse de la vision et d'ingestion d'encre quand on machonne nerveusement son stylo bille en essayant de comprendre les chiffres.

Hé oui, vous pouvez le dire, c'est pas un métier facile. Et je comprends, et même partage, votre admiration. Car sans moi, qui ferait tourner la boutique ? Les opérationnels feraient leurs boulots sans se poser de question, ce serait catastrophique ! Des chiffres faux ! Des commandes passées sans aucun budget ! Des embauches à tour de bras ! J'en ai des frissons dans le bas de mon costume Armani. Heureusement, nous n'en sommes pas là. Je suis là pour 6 mois et je vous garantie que les fichiers Excel vont filer droit !

mercredi 13 mars 2013

Des nouvelles fraîches


Je pourrais même préciser "des nouvelles fraîches comme la neige qui recouvrait tout à l'heure ma voiture et m'obligea à sacrifier ma manucure pour y gratter avec mes petits ongles gourds la couche de givre sur le pare-brise", mais ça n'aurait que peu de sens et encore moins d'intérêt. Donc, des nouvelles fraîches, point.

Et de quoi se composent ces nouvelles fraîches ? Pour 54%: de nouveau travail, pour 17%: de changement d'appartement, et pour les 42% restants: de pourcentages hasardeux.

Car résumons-nous : après avoir errer dans les limbes du chômage et du désoeuvrement pendant 4 mois, je viens de décrocher le poste de mes rêves : un CDD à Tarbes. Bon, dit comme ça, ça ne fait pas rêver, c'est sûr, mais Tarbes n'est qu'à 27 300 km de l'Océan Indien et à seulement 9 heures de train de Paris. Donc arrêtons de critiquer Tarbes, Tarbes n'est pas si enclavée que ça pour peu que l'on possède un jet privé. Ce qui nous amène en droite ligne au poste que j'occupe (étonnant, non?) : je travaille pour 6 mois en remplacement d'un congé mat' chez un petit artisan du coin qui fabrique des avions pour hommes d'affaire fortunés, ainsi que des pièces pour Airbus et Eurocopter.

Bon, ce petit artisan est aidé d'environ 1300 personnes, mais c'est un détail. On ne peut pas être au four et au moulin à la fois. Ou au ski, selon la saison. Car si l'Océan Indien est à 27 300 km, les Pyrénées ne sont qu'à 30 km. On se console comme on peut. L'eau y est juste plus fraîche et plus solide.

Mais revenons à ce poste. En raison de l'extrême éloignement de toute civilisation (1h30 d'autoroute depuis Toulouse), j'ai du louer un appartement pour les 6 mois histoire de ne pas mourir d'épuisement sur la route. Je vous écris donc depuis mon magnifique loft de 20 m2 sis dans une résidence étudiante tout confort, dont le seul défaut est d'être assez loin du McDo à pied. Enfin, peut-être qu'après un jeudi soir de soirée étudiante, j'ajouterai qu'elle a un autre défaut: c'est d'être peuplée d'étudiant, mais ne soyons pas trop alarmiste pour l'instant.

(Je mets une pause ici pour ce post, la suite viendra très bientôt)

dimanche 24 février 2013

Bikini Party

Hier avec ma meuf (tkt bb, jte respkt), on est allé au Bikini, LA grosse (et plus ou moins unique) salle de concert de Toulouse, voir Aline et Lescop. Je vous mets pas les liens, vous googliserez vous même, je suis pas là pour faire de la vulgarisation musicale à des béotiens.

A la base, on y allait surtout pour voir Aline, histoire de se croire branchés et Parisiens le temps d'une soirée. Mais bon, première déception, Aline vient (ou viennent) de Marseille; et personne n'a envie de dépenser de l'argent pour nourrir un Marseillais. Deuxième déception, c'est un peu (beaucoup) mou et maniéré: on sent que le chanteur ne vient pas vraiment des quartiers Nord... Et enfin troisième déception, ou plutôt interrogation : mais pourquoi on est les seuls jeunes (ou plutôt : mais où sont passés les jeunes) ?

La moyenne d'âge du public doit bien frôler la quarantaine, et certains sont même venus avec leurs enfants. C'est à croire qu'Aline et Lescop ont été encensés dans Notre Temps et Femme Actuelle: on assiste à un défilé de quadragénaires en goguette, qui ont ressorti pour l'occasion leurs faux perfectos en cuir pour boire de la bière éventée et se trémousser entre parents d'élèves. Ou alors les CE de la région ont distribués des places gratuites en guise d'augmentation annuelle, je ne vois pas d'autres explications.

Une chanson a eu beaucoup de succès : c'est lorsque le chanteur d'Aline a dédicacé une chanson à ses deux petites filles, poétiquement appelées ses "deux hirondelles", en espérant qu'elles soient "couchées à cette heure-ci parce que là c'est quand même un peu tard". Bien sûr, comme convenu, vous trouverez ci-joint les paroles de la chanson susdite :

Je me fous de tout, sauf de ces demoiselles
Collées sur les joues, moi j'ai deux étincelles

Pour le jour, deux hirondelles
Pour la nuit, deux étincelles

Je me joue de vous, mais moi j'ai du soleil
Pendu à mon cou, barbouillé à l'aquarelle
J'ai sur les genoux, postées deux sentinelles
Fuyant sur mes joues, moi j'ai deux hirondelles

J'ai quand je les regarde, deux petites larmes au fond des yeux
Je sais que tôt ou tard, elles s'envoleront vers d'autres cieux

C'est mielleux, c'est pop et c'est très loin d'être baudelairien. On dit souvent que le rock est mort à la mort d'Elvis (en tout cas j'avais lu ça dans un Rollermag autrefois, ne me demandez pas pourquoi), mais je crois que le chanteur d'Aline a vraiment profité de cette chanson pour lui remettre une balle entre les deux yeux.

Après ces mièvreries, Aline a laissé la place à Lescop, un peu mieux, un peu plus électronique et un peu plus sombre aussi (leur tube parle de se faire descendre en pleine forêt, voilà les conséquences d'une enfance passée dans une banlieue pavillonnaire Rochelloise). C'est la tête d'affiche (un peu étonnement d'ailleurs, vu que je n'avais jamais vu le nom auparavant) et tout le monde les attends avec impatience et fébrilité (peut-être un début de Parkinson pour certains). Au plus fort du concert, on en a même vu battre des mains et hocher la tête en cadence, ce qui est visiblement le maximum que l'on pouvait attendre d'un public de cet âge.

Pour ma part, et nous avons été nombreux je pense à partager ce point de vue, j'ai regretté l'absence de programme à l'entrée, où seraient indiqués les horaires des débuts des concerts et l'ordre des chansons, "histoire que quand même on puisse un peu suivre parce que dès fois on est un peu perdu". Et il faudrait aussi un peu plus de chaises, parce que restait debout comme ça, ça fatigue. Je l'ai d'ailleurs signalé au jeune homme de la sécurité en partant. En tout cas, maintenant, on attend avec impatience la reformation des Beatles.

mercredi 13 février 2013

No U !

La réponse est tombé vendredi telle le couperet de la guillotine s'abattant sur la nuque du roi Henri IV : en raison d'un taux trop élevé d'incompétence (près de 87% selon les résultats du test), ma candidature est rejetée à l'unanimité. Je m'y attendais un peu.
L'avantage de ce refus est qu'il m'a permis de me réinscrire à l'escalade sur Toulouse, chose qui me travaillait depuis quelques temps. A moi la sueur, le sang et les larmes. Et les courbatures, surtout les courbatures. Je n'imaginais pas qu'il y ait autant de muscles cachés sous la peau.
D'ici quelques temps, j'ai bon espoir de réussir des tractions à une main, ce qui me permettra de passer le temps de manière prétentieuse dans les transports en communs. Les badauds en concevront une grande admiration. Ou de l'incompréhension, au choix. Jusqu'au moment où le son du Harlem Shake surgira de mon ghettoblaster, transformant ce qui n'était qu'une paisible rame de métro en dance floor de favela brésilienne ... y'all know my steelo, bitches