lundi 15 octobre 2012

Islande


Nous venons (il y a 2 mois... mais entretemps, j'avais une thèse à rédiger) de passer 10 jours merveilleux au Mordor, où les séances de chasse à la baleine alternèrent avec les séances de chasse au renard polaire, le tout entrecoupé d'épisodes sympathiques de chasse au macareux. Car si on aime l'Islande, c'est d'abord pour ses espèces protégées et son absence de militant du WWF.

L'Islande compte en été 600 000 habitants, dont 300 000 Islandais, 150 000 Français fuyant la canicule, 100 000 Allemands venus par amour des langues gutturales, et le restant de Danois venant par nostalgie du bon vieux temps où l'Islande leur appartenait. A cela s'ajoute environ 12 000 000 de moutons, tous en liberté, qui recouvrent toute l'île des plages jusqu'aux pentes les plus escarpées. Seuls les glaciers et les coulées de lave arrivent parfois à les arrêter.Bref, on s'y sent comme chez soi.

On peut ainsi s'insulter allégrement entre Français devant des sites grandioses, tout en jalousant le Nikon avec téléobjectif à 10 000 € du voisin. Car oui, en Islande, les concours de bites entre touristes se font :

- Au niveau de la taille des roues du 4x4 que vous aurez loué

- Au niveau de la taille et du prix de l'appareil photo que vous porterez fièrement en bandoulière

- Au niveau de la difficulté des activités que vous faites :
  • Si vous faites le tour de l'île sur la route n°1 au volant d'une Polo 3 portes pour prendre des photos de moutons avec un Coolpix : vous êtes ce qu'on appelle dans le jargon local une petite b*te
  • Si vous louez un Toyota Runner pour traverser l'île du Nord au Sud afin d'approcher un volcan en éruption et prendre des photos qui seront publiées par National Geographic : Epic Win

Comme quelqu'un m'a posé la question : est-ce qu'on voit partout des geysers ? La réponse est non. Il n'y a des geysers qu'à un seul endroit sur toute l'île, à l'entrée d'un village. Et en plus, il n'y en a qu'un qui marche encore, dans l'autre les touristes ont jeté trop de cailloux dans l'espoir de le faire jaillir, ce qui a fini par boucher le trou (véridique). Mais malgré cela, l'Islande vaut toujours le détour, car les paysages sont vraiment magnifiques. Quand il fait beau.

Pour ce qui est des habitants, je m'attendais à rencontrer des Hobbits ou des Leprechauns (bon, après vérification, les Leprechauns sont irlandais, ce qui explique que l'on en ait rencontré aucun), mais les Islandais sont en fait étonnement normaux, à part leurs vêtements plutôt démodés en raison de l'absence totale de H&M sur l'île. Il n'y a pas non plus de McDo en Islande, ce qui n'empêche pourtant pas la plupart des filles de se recouvrir d'une épaisse couche de graisse cachée sous des pulls tricotés main, sans doute pour mieux supporter l'hiver.

Côté activité, nous avons fait un peu de cheval islandais, ce qui est très douloureux pour les fesses, le dos et l'amour propre lorsque l'on se rend compte que de toute façon, le cheval fait ce qu'il veut malgré tous vos cris paniqués, et vu des baleines à bosses (enfin la queue seulement, parce qu'elles répugnent à sauter dans les cerceaux malgré la viande de bébé phoque qu'on leur jette).

En résumé, l'Islande c'est bien, allez-y, et n'hésitez pas à prévoir des sous en plus pour faire des activités extraordinaires type ascension de glacier ou rafting, choses que l'on a malheureusement pas eu le temps de faire.