jeudi 21 novembre 2013

Bâtard Sensible

Hier, j'ai assisté à une prise de bec plutôt violente entre mon chef, assez débonnaire d'habitude, et une presta, à propos de fichier à charger dans une base de données sur lequel nous voulions faire des modifs de dernière minute et qu'elle refusait en arguant que la deadline était passée et que ça impacterait tout le reporting. Bref, rien que des problématiques financières passionnantes que vous autres béotiens ne pouvez pas comprendre. Tout ça sur les coups de 19h30 bien tassé, ce qui entraîna,  mécaniquement, une élévation du niveau sonore suivie d'excuses embarrassées des 2 côtés du genre "non mais c'est pas à toi que j'en veux" et "on cherche pas un coupable, je pense qu'il faut essayer d'être constructif".

Pour moi, l'histoire en était restée là. Mais aujourd'hui à midi, alors que je venais chercher mon chef pour aller manger, il me dit de fermer la porte de son bureau et de baisser mon pantalon pour me demander mon avis sur son attitude de la veille. Puis suivit ce dialogue improbable :
- Rollo, je voulais te demander ton avis : est-ce que je lui ai manqué de respect à cette p**e, hier ? est-ce que je lui ai ordonné quelque chose ?
- ???
Puis mon instinct servile reprenant le dessus:
- Oh non, Boss, je pense même que vous avez été trop tendre avec elle, elle aurait mérité une bonne correction
- Non, parce que visiblement elle est arrivé en pleurant ce matin et elle s'est plaint à son chef
- Put*** quelle boucave, si vous me permettez cette expression
- Oui mon brave Rollo, je ne te le fais pas dire. Pourtant il ne me semblait pas avoir dépassé les bornes hier, mais bon, les femmes sont peut-être plus fragile que les hommes ...
- Oui, c'est ce que je dis toujours, les femmes c'est rien que des tapettes œstrogènées

Bon je lui ai quand même dit qu'il avait légèrement haussé la voix et exigé (ce qui est assez proche d'ordonner, avouons-le) qu'elle corrige le fichier, ce qu'il a fini par reconnaitre, en larme.

Suite à quoi il a été décidé que moi seul ferait l'intermédiaire avec cette fille, pour fluidifier les relations.  Ce qui prouve que j'ai un excellent relationnel, contrairement à ce que 90% de ma promo de l'ENSAM en pense.

Sinon, le fait de voir mon chef se livrer à une autocritique avec moi et essayer d'analyser son comportement m'a impressionné. J'en ai profité pour lui dire qu'il m'arrivait de faire pipi dans le lavabo, histoire de le décomplexer, ce à quoi il a renchéri en avouant que lui faisait pipi sous la douche ...

 

 


Merci à 4chan pour l'idée ...

Et je vous laisse avec une certaine idée du bonheur : des dollars, des guns et un chat

lundi 4 novembre 2013

Back To Work

Pour ceux qui me suivent assidument sur les réseaux sociaux, je ne vous apprendrai rien. Pour les autres par contre, ça va vous faire un choc. Si vous avez un tasse de café dans les mains, je vous conseille de la poser, ça évitera les accidents.

Allons-y : après même pas 2 mois de non-activité, je suis déjà de retour dans le monde du travail. Par les temps qui courent, c'est assez incroyable. Mais c'est parce que je suis quelqu'un d'assez incroyable. En effet, je viens, conformément à toutes mes prédictions d'il y a un an, de décrocher un poste en interim chez Arbus, ce magnifique fleuron de l'industrie française. I'm in, baby ! (car désormais ma langue de travail est l'anglais, il faudra vous y faire). Et comme en tant qu'intérimaire je fais partie des effectifs, je peux toiser méchamment tous les presta qui y travaillent et payent des droits d'entrée à la cantine. La vie est pleine de menus plaisirs (Jeux de mot. Lol)

"Alors comment que c'est, la vie chez Arbus ?" me direz-vous.  Hé bien c'est très "corporate". C'est à dire que tout le monde bosse en costume et porte fièrement son badge, agrémenté de tous les goodies qu'il a pu récolter dans sa carrière en fonction des programmes sur lesquels il a travaillé. Et tout le monde fait des horaires de porc et quitte rarement avant 19h. Bref, tout le monde se prend très au sérieux (même si l'ambiance reste agréable. Il est donc agréable de rester jusqu'à 20h avec ses collègues, pour peu que l'on ait pas de vie à côté ...)

Du coup, pour m'intégrer rapidement, j'ai vite pris le pli : je me met en bleu dans Outlook jusqu'à 17h, histoire de pouvoir glandouiller tranquillement, puis à 17h je commence à aller voir un peu tous les bureaux en parlant fort, surtout les bureaux où il y a des filles, pour bien montrer que je suis un mec cool, puis je met toutes mes réunions à partir de 18h, histoire d'être bien sûr de quitter tard. Pour plus de sûreté, je donne aussi un ordre du jour un peu vague, ce qui permet de dévier du sujet et de s'éterniser un peu plus en salle de réunion. Les études ont prouvé que c'était gage de crédibilité et de sérieux auprès des managers français.

Sinon, pour vous expliquer mon boulot, je fais des slides avec de beaux bridges et de la consolidation de données. Et si vous ne voyez pas l'intérêt de ce genre de boulot, moi j'en vois l'intérêt à la fin du mois, lorsque je palpe des pétrodollars par milliers (car Arbus paye bien, hé hé !)

PS : La photo est celle du programme sur lequel je travaille : un gros navion pour l'armée qui transportera des tanks et des Warhammer 40000, mais qui n'a même pas de mitrailleuse ni de missile à fragmentation. Et on s'étonne de perdre les combats contre Al-Quaida ...

mercredi 9 octobre 2013

Turbulette

Je continue sur ma lancée et j'enchaine direct sur un nouvel article. Hé oui, c'est ça le Web 2.0 : des flux RSS à alimenter en permanence pour que le lectorat reste fidèle. Et donc une pression permanente pour les auteurs. Bon, vu mon retard en internet, on doit déjà en être au Web 3.6 (en fait, Wikipédia me dit que non, on en est toujours au Web 2.0. Mais peut-on encore faire confiance à Wikipédia ? Ce site existe depuis si longtemps, comment peut-il encore être à la page ?)

Enfin bref, voilà un nouvel article. Des plus passionnant. En effet, hier j'ai passé 10 heures à monter une nouvelle penderie dans notre chambre :


Le résultat est magnifique, imposant et surtout me permet de trier mes chemises par couleur, chose que le mode de rangement précédent, dit du "tas de fringues posé en vrac sur une chaise", ne me permettait pas. Pour l'instant, les chats n'ont pas encore trouvé le moyen de monter en haut, mais leur  petites cervelles fertiles devraient vite s'atteler à ce problème. Encore que, écrit comme ça ...

A part ça, vous devez vous demander ce que signifie le titre de ce post (j'espère, sinon ça veut dire que vous ne lisez pas les titres de mes posts alors que c'est le truc qui me demande le plus de temps dans un article). Hé bien depuis plus d'une semaine, ma chérie tricotait un truc barriolé qui ressemblait à peu près à une couverture pour chien. Ce matin, n'y tenant plus, je lui ai donc demandé ce que c'était, ce à quoi elle me répondit naturellement "une turbulette"   .   Il y eut un silence   .    Puis devant mon air désolé, elle finit par s'écrier "Haaan !! tu sais MÊME PAS ce que c'est une turbulette ?!! Attends faut trop qu'je l'dise à ma soeur !" . Puis comme je la giflais pour qu'elle lâche son téléphone, elle finit par me dire "mais c'est comme une gigoteuse !". Suite à quoi mon cerveau se bloqua et refusa d'en savoir plus, face à cette avalanche de termes débilitants.

Pour ceux dont le cerveau est moins obtus que le mien, une gigolette, c'est un espèce de sac de couchage d'où dépasse la tête et les deux bras du bébé, pour qu'il puisse gigoletter au chaud. Un peu comme un nid d'ange, sauf que le nid d'ange est fait pour dormir. D'ailleurs, si votre bébé s'obstine à gigoter dans son nid d'ange au lieu de dormir, c'est que le nid d'ange n'est pas assez serré. Ou que votre bébé est un béotien qui n'arrivera à rien dans la vie, puisqu'à l'âge de 3 mois il est toujours incapable de faire la différence entre une gigoteuse et un nid d'ange.

Et je ne vous parle pas du babygros. Ni du dors-bien. Ni du youpala ... Autant de trucs inutiles dont la connaissance ne vous permettra jamais de survivre en pleine jungle ni d'impressionner vos potes dans un bar (à moins que vos potes ne soient inscrits à Doctissimo.fr ou AuFéminin.com, auquel cas il conviendra de revoir à la hausse le taux de testostérones de vos fréquentations).

Mais trêve de babillage, changeons de sujet et parlons nouvelles technologies. Car j'ai enfin un iPhone. Oui messieurs. En 2013. Paf, comme ça. Et un iPhone 4 en plus. Le fin du fin. Le must. La Rolls des smartphones d'occasion. Autant dire que j'ai épuisé mon forfait 3 GB en deux soirée en cherchant toutes les applications gratuites que je pourrais installer dessus. D'ailleurs soit dit en passant, DeerHunter, c'est de la merde, mais le nom aurait déjà du me mettre sur la piste. Je vais enfin pouvoir jouer à FruitNinja et AngryBird comme monsieur et madame Toutlemonde. Et me prendre pour un gros geek trop fou-fou quand j'aurai jailbreaké mon iPhone. Peut-être même que mes amis m'appeleront sur FaceTime. Mais ne soyons pas trop présomptueux.

Sinon, j'ai aussi installé Bread Kitten dessus, ma chérie en avait marre que je tue les boss à sa place dans sa partie pasque chuis tro un H4rdC0r3 G4m3rZ et que rien ne me résiste, pas même un chat avec 11000 points de vie qui lance des têtes de mort.

Et je vous laisse sur une bien belle vidéo d'un morceau que j'essaie de bosser en ce moment sur ma bien belle nouvelle guitare :



jeudi 3 octobre 2013

Strings et formes arrondies


Ça y'est, je viens de recevoir mon dernier achat impulsif : une guitare éléctro-acoustique en chêne massif, dont la beauté n'a d'égal que le plaisir que l'on a à jouer dessus. Et en plus il y a un accordeur dessus, et elle donne l'heure si on la plante verticalement dans le sol en tenant compte des lois de Kepler et du fait que le plan dans lequel se trouve l'équateur terrestre fasse un angle de 23°26' avec le plan de l'écliptique. Bref, cette guitare était totalement indispensable.

Grâce à elle, je vais pouvoir jouer Pirate des Caraïbes encore mieux qu'avant. Et plus juste, vu que la guitare sera accordée (C'est un point que le public a toujours tendance à plébisciter).

Sinon, à part ça, je suis au chômage depuis 1 mois, alors pour donner un sens à ma vie je fais gagner des niveaux aux chats de ma chérie à Bread Kittens, sur iPad. C'est mignon, extrêmement sommaire, et donc totalement addictif. Ne commencez jamais.


jeudi 4 juillet 2013

Jamel Comedy Club

Je débarque un peu, et ça fait au moins 5 ans qu'ils existent, mais il m'a fallu 4 mois de solitude à Tarbes pour que je m'y intéresse : je veux parler de la nouvelle scène de comiques français. J'en étais resté à Florence Foresti et Gad Elmaleh, mais force est de reconnaître qu'il y en a d'autres aussi qui se débrouillent pas mal.

Notamment Thomas Ngijol :


Fabrice Eboué aussi m'avait bien fait rire sur certains passages, même s'il support moins bien un deuxième visionnage :

 

Waters of Nazareth (suite)


Bien, nous en étions la dernière fois à : "n'écoutant que mon courage, je parti nettoyer Lourdes avec ma pelle et mes moufles (pour ne pas me salir les mains)" (cf cette belle photo ci-dessus, où le front courbé par la sueur et le dos cassé par le labeur, je passe le balai sous le regard bienveillant d'un Christ en or massif)

Alors comment se passa cette journée ? Tout d'abord, je n'ai même pas pu participer au concours de grosses b*tes entre bénévoles, pour savoir qui c'est le plus costaud et qui c'est qui aura le plus de boue sur le front, vu qu'étant arrivés trop tard (8h10 le dimanche matin, tout de même ...), les groupes étaient déjà formés. Comme un nombre important de personne s'était mobilisé, ça manquait au final d'encadrants. On a même failli nous dire de rentrer chez nous, mais devant nos airs suppliants et serviles, un responsable a accepté de nous laisser passer la serpillère dans l'église et la sacristie.

Quelle ne fut pas notre joie face à tant de responsabilité ! (ah oui, précision : je dis "notre" car j'étais avec ma chérie qui avait en plus ramené des collègues à elle) Sans aucune formation préalable, nous étions bombardés Responsables des Travaux de Finition. Sans doute mon diplôme d'ingénieur leur a inspiré confiance : "Au moins avec une raclette, il risquera pas de se couper un doigt"

Du coup, ma pelle fut inutile, et je dus me contenter d'instruments bien moins virils, tels que : éponge, balais brosse, seau d'eau et lave-pont. Autant d'instruments dont je délègue habituellement l'usage à mon épouse (non, c'est faux, mais les clichés sexistes font toujours rire. Je crois. En tout cas ils font rire à l'usine)

En plus des 3 collègues de ma femme, une tierce personne se rajouta à notre groupe. Une personne, ma foi, fort sympathique mais, il faut en convenir, fort dispensable. Qui nous expliqua longuement ... très longuement ... la vie de Bernadette Soubirou. Puis nous parla avec un enthousiasme presque communicatif de sa collec' de médailles de la Vierge. Puis enchaîna sur autre chose du même registre, mais ayant décroché depuis longtemps, je suis incapable de me rappeler quoi. Peut-être une prière pour remercier Dieu d'avoir inondé Lourdes et d'avoir ainsi permis que l'on se rencontre, quelque chose de ce style ...

La journée ressembla donc au final à un dimanche des plus classiques, sauf qu'au lieu de faire le ménage chez soi, on a fait le ménage chez Un Autre. J'espère qu'Il s'en souviendra, le jour où Il me reprochera toutes les fois où je ne suis pas allé à la messe.

Sur ce, je manque de conclusion drôle. Mon quota de lol est épuisé, comme on dit. Et ça fait bientôt une semaine que vous attendez la suite de cette histoire, il faut donc à un moment reconnaître son impuissance à trouver une chute, et se résoudre à poster un truc un peu bâclé. Comme Eddy. Je vais donc, pour faire diversion, enchaîner sur cette vidéo d'un sport pire que le roller et la trottinette : le xpogo ...


J'espère que ça n'arrivera jamais jusqu'en France

jeudi 27 juin 2013

Waters Of Nazareth

Suite à la pression d'une partie de mon lectorat (pour être précis, 20% de mon lectorat, soit environ 1 personne), je me dois de poster un post chaque mois. On arrive à fin Juin, donc pas le choix, un post.

Mais ce n'est pas tout de s'imposer 1 post par mois, encore faut-il trouver un événement un peu digne d'intérêt à raconter chaque mois. Heureusement, lorsqu'on est à court d'imagination, on peut toujours parler de la pluie et du beau temps, et du gazon qui pousse décidément trop vite cette année (vécu chaque semaine à la cantine de l'usine). Et ce mois-ci, la météo nous a particulièrement gâté côté sujet de conversation, vu que les pluies diluviennes couplées à la fonte des neige ont entraîné quelques inondations de par chez moi.

Du coup, n'écoutant que mon courage et les demandes insistantes de ma femme, je courus acheter chez Jardiland des pelles, des gants, des bottes, des vaccins anti-paludismes et partis tombeau ouvert direction Lourdes filer un coup de main pour déblayer la boue.

Et ... la suite au prochaine numéro (fourbe que je suis) ! car il est déjà 22h30 et j'ai cours demain

lundi 6 mai 2013

Breast Bondage With Tape

"Ah, enfin on passe aux choses sérieuses ! Il était temps, les camions et les petits chats, ça va deux minutes."  (Un lecteur)

Si tout se déroule bien, avec ce titre accrocheur, je devrai très rapidement tripler la fréquentation de ce blog. Et en rajoutant cette photo :


 ... la quadrupler. Même si la photo ne se prête que moyennement à ce post, puisqu'on parle dans le titre de "breast with tape", et là sur la photo il n'y en a pas. Vous pouvez évidemment zoomer pour vous en assurer, mais vous serez déçu, on ne voit pas grand chose avec le cellophane.


Bon, tout ça est bien joli, mais ça ne nous explique toujours pas les raisons de cette soudaine irruption du Burlesque et de l'Etrange dans ce blog si bien rangé. Pourquoi du scotch ? Pourquoi des femmes nues et des volets fermés ? Quelle sombre déraison s'est donc emparée de l'âme fragile et tourmentée de notre jeune ami (il s'agit de moi) ?

Tout a commencé par une froide soirée de Novembre, vers la fin du mois d'Avril. Ma femme et néanmoins épouse tricotait au coin du feu, pendant que la bise du vent d'Autan arrachait les dernières feuilles de notre chèvrefeuille et que la température descendait sous les 20°c. Je sentais que quelque chose la tourmentait, mais, fidèle aux sains préceptes de mon grand-père, j'avais choisi de l'ignorer superbement. Soudain, elle éclata en sanglot : "Vraiment, c'en est trop ! Je ne peux plus vivre, ni tricoter, ni même coudre de cette façon ! Je gâche ma jeunesse, la vie me file entre les doigts, et je n'ai même pas de mannequin à ma taille." Puis elle ouvrit la fenêtre et entreprit d'enjamber le balcon. Aussitôt, faisant une entorse aux sages mais relativement égoïstes principes de mon grand-père, je bondis de mon siège et l'empêchais de justesse de commettre l'irréparable.

Puis elle m'expliqua en larme que pour d'obscures raisons perfectionnistes, il lui fallait un mannequin à sa taille pour ajuster au mieux les robes qu'elle cousait. "Comme si je demandais à H&M de me faire des chemises sur mesure !" m'esclaffais-je alors bruyamment, histoire de bien marquer ma supériorité de mâle viril, éloigné de toutes ces préoccupations futiles et vestimentaires. Devant ses sanglots redoublés, je condescendis à écouter la suite en silence.

Il fallait donc, d'après ce que je compris, afin de pouvoir ajuster au mieux les dimensions des robes à sa taille, cloner ma femme ou au minimum son buste. Évidemment, médicalement parlant, toute cela me semblait extrêmement compliqué et coûteux. Quant à empailler une jeune femme volontaire qui aurait à peu près les mêmes mensurations, ma femme y était étrangement réticente.

"-Il y a bien une solution, que j'ai vu sur certains blogs déviants, mais je ne crains qu'elle vous choque, mon cher époux" hasarda t-elle timidement.
"-Ma chère enfant, cela fait bientôt 6 ans que je traine sur 4chan, et croyez-moi, plus grand chose ne me choque en ce bas monde" lui répondis-je pour la rassurer.
"-En ce cas, voici ce que certains ont fait : l'opération consiste à prendre l'empreinte du corps en l'entourant de scotch, puis de découper soigneusement le scotch, retirer le corps désormais inutile, rescotcher le scotch et remplir l'empreinte ainsi obtenue avec du papier journal ou de la chair de baleineau ... Je vous avais dis que ces blogs étaient déviants."
 "-Ah, Grand Dieu, un rien vous effraie ma chère ! Allons, n'ayez crainte, je serai votre homme."

Et ce qui fut dit fut fait :

Fig 1 : Figurante rejouant la scène




Fig 2 : Mannequin avant remplissage




Fig 3 : Mannequin après remplissage, dans son plus simple appareil


Le résultat de ces 4 heures de travail est donc cet objet audacieux et décoratif, qui effraiera sans peine vos enfants pendant les longues soirées d'hiver, pour peu que vous le suspendiez couvert de sang dans un coin obscur de leur chambre. Vous pouvez également le recouvrir de latex liquide couleur chair pour plus de réalisme.


Ma femme étant parti la semaine dernière en Lorraine, j'ai pu tester le mannequin pendant son absence. Et il faut bien le reconnaître, la copie dépasse parfois l'original. J'ai pu ainsi regarder un film calmement sans que ma femme ne s'énerve après moi parce que je me relevais toutes les 30 secondes. C'est un plus appréciable.
(Attention : contrairement à ce qui était ultra-prévisible ici, je ne ferai aucune blague sur les avantages du mannequin au lit. Hé oui, je sais, c'était ce que tout le monde attendait. Mais c'est tout simplement parce qu'il n'y en a aucun, d'avantages ...

*Huée virtuelle des lecteurs*

... j'avais pourtant préparé un paquet de blagues là-dessus. Mais il faut savoir raison garder, ou au moins son épouse)

En tout cas, depuis, ma femme est heureuse car elle peut faire des robes sur mesure. Elle m'a également proposé de faire la même chose avec mon torse, mais je lui ai expliqué doctement que :
1°) je ne portais plus de robe depuis mon adolescence,
2°) un polochon rempli de papier serait tout aussi ressemblant.

A mon grand regret par contre, cet épisode n'a pas éveillé d'appétit particulier pour le bondage chez ma compagne. Mais on ne peut pas tout avoir : je la soupçonne déjà de cultiver en cachette un fétichisme pour le papier ...

Pour le papier, c'est le papier kraft qui me donne le plus de sensations : odeur, texture...

jeudi 18 avril 2013

Super Car

Etant donné que j'avais repris ce blog sur les chapeaux de roue, avec 2 posts en moins d'une semaine, ce qui est un des ratio les plus élevé que j'ai jamais atteint, je vais essayer de ne pas m'endormir sur mes lauriers et continuer sur cette lancée. Et puisque l'on parle de roues et de chapeau, pourquoi ne pas parler du Marauder, que je viens de découvrir grâce à cette émission géniale : Top Gear, qui se situe un peu entre M6 Turbo et Jackass, mais avec un budget infini :



Oui, cette émission est comme un rêve de gosse éveillé : au fur et à mesure qu'on regarde, on se dit "ouah, ce serait trop cool s'il faisait tel truc avec" ... et hop, la séquence d'après, ils le font. Dieu existe ! et il conduit sans doute un Marauder doré avec des missiles ...


jeudi 14 mars 2013

La suite des nouvelles fraîches

Je m'étais arrêté hier à la description passionnante mais concise de mon nouveau logement. Et pour cause, vu sa superficie, je ne vois pas comment je pourrais m'étendre dessus. Ahah. C'est un jeu de mot. S'étendre sur la description et s'étendre sur l'appartement. Car il est trop petit. L'appartement. Vu sa superficie. Ahah vous dis-je.

Je vais donc passer sans plus attendre à la description du poste.

Pour faire court, je fais (enfin) de la finance, de la vraie, avec des business plan, des challenges sur le BFR, des P&L, des EBITDA et tout ce qui fait que ce métier est incompréhensible pour le commun des mortels (et je ne vous parle pas des déversements de natures comptables sur les centres de coûts via des ordres internes...). A la limite, les seules personnes encore plus incompréhensibles dans l'entreprise sont les comptables, que même les gens de la finance évitent d'aller voir de trop près.

Bref, en un mot je kiffe, comme on ne dit pas du tout en COPIL (Comité de Pilotage, j'en ai marre d'expliquer mes blagues, faites un effort), et je me sens enfin utile. Et si ce n'est pas aux opérationnels, du moins l'est-ce aux actionnaires.

Car quelle plus belle récompense pour un salarié que le sourire d'un actionnaire suisse qui voit la valeur de ses actions monter de 15% ? Un porte-clé en laiton, à la limite. Et encore. J'ai des goûts simples, que voulez-vous. J'aime rendre service. Je suis comme ça, moi: le coeur sur la main, et l'amour du travail bien fait chevillé au corps. C'est sans doute ce qui me pousse à faire des journées de 12h, et à fermer les bureaux après le passage des femmes de ménage, quand je ne les aide pas à finir les sols.

Je devrais me méfier d'ailleurs: si je continue comme ça ils vont finir par me (re)proposer un CDI, et je ne pourrais peut-être pas me défiler une seconde fois. Mais que voulez-vous, ce sont les risques du métier, avec le risque de tendinite, de baisse de la vision et d'ingestion d'encre quand on machonne nerveusement son stylo bille en essayant de comprendre les chiffres.

Hé oui, vous pouvez le dire, c'est pas un métier facile. Et je comprends, et même partage, votre admiration. Car sans moi, qui ferait tourner la boutique ? Les opérationnels feraient leurs boulots sans se poser de question, ce serait catastrophique ! Des chiffres faux ! Des commandes passées sans aucun budget ! Des embauches à tour de bras ! J'en ai des frissons dans le bas de mon costume Armani. Heureusement, nous n'en sommes pas là. Je suis là pour 6 mois et je vous garantie que les fichiers Excel vont filer droit !

mercredi 13 mars 2013

Des nouvelles fraîches


Je pourrais même préciser "des nouvelles fraîches comme la neige qui recouvrait tout à l'heure ma voiture et m'obligea à sacrifier ma manucure pour y gratter avec mes petits ongles gourds la couche de givre sur le pare-brise", mais ça n'aurait que peu de sens et encore moins d'intérêt. Donc, des nouvelles fraîches, point.

Et de quoi se composent ces nouvelles fraîches ? Pour 54%: de nouveau travail, pour 17%: de changement d'appartement, et pour les 42% restants: de pourcentages hasardeux.

Car résumons-nous : après avoir errer dans les limbes du chômage et du désoeuvrement pendant 4 mois, je viens de décrocher le poste de mes rêves : un CDD à Tarbes. Bon, dit comme ça, ça ne fait pas rêver, c'est sûr, mais Tarbes n'est qu'à 27 300 km de l'Océan Indien et à seulement 9 heures de train de Paris. Donc arrêtons de critiquer Tarbes, Tarbes n'est pas si enclavée que ça pour peu que l'on possède un jet privé. Ce qui nous amène en droite ligne au poste que j'occupe (étonnant, non?) : je travaille pour 6 mois en remplacement d'un congé mat' chez un petit artisan du coin qui fabrique des avions pour hommes d'affaire fortunés, ainsi que des pièces pour Airbus et Eurocopter.

Bon, ce petit artisan est aidé d'environ 1300 personnes, mais c'est un détail. On ne peut pas être au four et au moulin à la fois. Ou au ski, selon la saison. Car si l'Océan Indien est à 27 300 km, les Pyrénées ne sont qu'à 30 km. On se console comme on peut. L'eau y est juste plus fraîche et plus solide.

Mais revenons à ce poste. En raison de l'extrême éloignement de toute civilisation (1h30 d'autoroute depuis Toulouse), j'ai du louer un appartement pour les 6 mois histoire de ne pas mourir d'épuisement sur la route. Je vous écris donc depuis mon magnifique loft de 20 m2 sis dans une résidence étudiante tout confort, dont le seul défaut est d'être assez loin du McDo à pied. Enfin, peut-être qu'après un jeudi soir de soirée étudiante, j'ajouterai qu'elle a un autre défaut: c'est d'être peuplée d'étudiant, mais ne soyons pas trop alarmiste pour l'instant.

(Je mets une pause ici pour ce post, la suite viendra très bientôt)

dimanche 24 février 2013

Bikini Party

Hier avec ma meuf (tkt bb, jte respkt), on est allé au Bikini, LA grosse (et plus ou moins unique) salle de concert de Toulouse, voir Aline et Lescop. Je vous mets pas les liens, vous googliserez vous même, je suis pas là pour faire de la vulgarisation musicale à des béotiens.

A la base, on y allait surtout pour voir Aline, histoire de se croire branchés et Parisiens le temps d'une soirée. Mais bon, première déception, Aline vient (ou viennent) de Marseille; et personne n'a envie de dépenser de l'argent pour nourrir un Marseillais. Deuxième déception, c'est un peu (beaucoup) mou et maniéré: on sent que le chanteur ne vient pas vraiment des quartiers Nord... Et enfin troisième déception, ou plutôt interrogation : mais pourquoi on est les seuls jeunes (ou plutôt : mais où sont passés les jeunes) ?

La moyenne d'âge du public doit bien frôler la quarantaine, et certains sont même venus avec leurs enfants. C'est à croire qu'Aline et Lescop ont été encensés dans Notre Temps et Femme Actuelle: on assiste à un défilé de quadragénaires en goguette, qui ont ressorti pour l'occasion leurs faux perfectos en cuir pour boire de la bière éventée et se trémousser entre parents d'élèves. Ou alors les CE de la région ont distribués des places gratuites en guise d'augmentation annuelle, je ne vois pas d'autres explications.

Une chanson a eu beaucoup de succès : c'est lorsque le chanteur d'Aline a dédicacé une chanson à ses deux petites filles, poétiquement appelées ses "deux hirondelles", en espérant qu'elles soient "couchées à cette heure-ci parce que là c'est quand même un peu tard". Bien sûr, comme convenu, vous trouverez ci-joint les paroles de la chanson susdite :

Je me fous de tout, sauf de ces demoiselles
Collées sur les joues, moi j'ai deux étincelles

Pour le jour, deux hirondelles
Pour la nuit, deux étincelles

Je me joue de vous, mais moi j'ai du soleil
Pendu à mon cou, barbouillé à l'aquarelle
J'ai sur les genoux, postées deux sentinelles
Fuyant sur mes joues, moi j'ai deux hirondelles

J'ai quand je les regarde, deux petites larmes au fond des yeux
Je sais que tôt ou tard, elles s'envoleront vers d'autres cieux

C'est mielleux, c'est pop et c'est très loin d'être baudelairien. On dit souvent que le rock est mort à la mort d'Elvis (en tout cas j'avais lu ça dans un Rollermag autrefois, ne me demandez pas pourquoi), mais je crois que le chanteur d'Aline a vraiment profité de cette chanson pour lui remettre une balle entre les deux yeux.

Après ces mièvreries, Aline a laissé la place à Lescop, un peu mieux, un peu plus électronique et un peu plus sombre aussi (leur tube parle de se faire descendre en pleine forêt, voilà les conséquences d'une enfance passée dans une banlieue pavillonnaire Rochelloise). C'est la tête d'affiche (un peu étonnement d'ailleurs, vu que je n'avais jamais vu le nom auparavant) et tout le monde les attends avec impatience et fébrilité (peut-être un début de Parkinson pour certains). Au plus fort du concert, on en a même vu battre des mains et hocher la tête en cadence, ce qui est visiblement le maximum que l'on pouvait attendre d'un public de cet âge.

Pour ma part, et nous avons été nombreux je pense à partager ce point de vue, j'ai regretté l'absence de programme à l'entrée, où seraient indiqués les horaires des débuts des concerts et l'ordre des chansons, "histoire que quand même on puisse un peu suivre parce que dès fois on est un peu perdu". Et il faudrait aussi un peu plus de chaises, parce que restait debout comme ça, ça fatigue. Je l'ai d'ailleurs signalé au jeune homme de la sécurité en partant. En tout cas, maintenant, on attend avec impatience la reformation des Beatles.

mercredi 13 février 2013

No U !

La réponse est tombé vendredi telle le couperet de la guillotine s'abattant sur la nuque du roi Henri IV : en raison d'un taux trop élevé d'incompétence (près de 87% selon les résultats du test), ma candidature est rejetée à l'unanimité. Je m'y attendais un peu.
L'avantage de ce refus est qu'il m'a permis de me réinscrire à l'escalade sur Toulouse, chose qui me travaillait depuis quelques temps. A moi la sueur, le sang et les larmes. Et les courbatures, surtout les courbatures. Je n'imaginais pas qu'il y ait autant de muscles cachés sous la peau.
D'ici quelques temps, j'ai bon espoir de réussir des tractions à une main, ce qui me permettra de passer le temps de manière prétentieuse dans les transports en communs. Les badauds en concevront une grande admiration. Ou de l'incompréhension, au choix. Jusqu'au moment où le son du Harlem Shake surgira de mon ghettoblaster, transformant ce qui n'était qu'une paisible rame de métro en dance floor de favela brésilienne ... y'all know my steelo, bitches

mercredi 6 février 2013

Nice try, guy

Après 3 mois de recherche de boulot, je viens enfin de passer mon premier entretien. Pour un CDD de  6 mois, certes, mais bon, vu le peu de réponses que je reçois, je ne vais pas faire le difficile. Et puis ça suffira à payer l'Iphone 3 dont je rêve depuis 4 ans (pour ne pas que le saut technologique soit trop important depuis le talkie walkie qui me sert de portable depuis le lycée).

J'avais de grand espoir pour ce CDD. J'aurai pu travailler pour un fabriquant de vannes pour l'industrie pétrolière, ce qui aurait créé de nouveau lien avec mon frère qui travaille aussi chez un fabriquant de vannes mais au Luxembourg. On aurait ainsi pu comparer la résistance à la pression  des matériaux utilisés, jouer à qui c'est qui fabrique la plus grosse vanne, etc. C'eût été de grands moments de franches camaraderies émaillés de nombreux éclats de rire et de grandes tapes dans le dos au milieu de la consternation générale pendant les repas de Noël. Malheureusement, je pense que je n'ai pas été au top de ma forme.

Pourtant, je partais gagnant. Le consultant chargé du recrutement m'avait dit qu'il n'avait envoyé qu'un seul CV à l'entreprise : le mien. Mes chances d'être le seul sélectionné en étaient donc au minimum, décuplés. Mais dès le début, le DRH m'annonça :
DRH : - Bon, on vous présente pas le poste, Alexia de Michel Page, a déjà du vous briefé
Moi : - Euh, non, moi c'est Nicolas de Machintruc Consulting que j'ai eu au téléphone
DRH : - Ah, oui, c'est vrai, on avait fait aussi fait appel à eux pour le recrutement
Moi : - Donc je ne suis pas le seul candidat ? (voix humide et chevrotante)

Puis le directeur du contrôle de gestion enchaîna sur des questions d'une violences insoutenables pour mes neurones, du style "quels sont les indicateurs à mettre en place sur un compte de résultat et un bilan ?", "pouvez-vous m'expliquer en anglais comment fonctionne une comptabilité en coûts standards ?" et "quelle est la différence entre une nature comptable et un regroupement de natures comptables sous SAP ?". Vous ne savez pas ? Malheureusement, moi non plus (ce qui est plus gênant au sortir des études ...) Et mon explication en anglais a du faire date dans les 10 moments les plus pathétiques jamais rencontrés en entretien d'embauche, quelque chose ressemblant à : "well, at the beginning of the year you calculate the cost of your product and during the year, when you produce something and put in in stock, it has the value you have calculated before" . Bref, un truc qui ne veut rien dire, avec un anglais de niveau CM2. Tout ça en annonçant fièrement sur le CV 985/990 au TOEIC passé cette année. On appelle ça dans le jargon des DRH "la grosse lose".

La suite de l'entretien s'est un peu mieux passé. De toute façon, après ces 10 minutes sanglantes pour mon amour-propre, tout ne pouvait que mieux se passer, à part s'ils s'étaient mis à 2 pour me frapper avec une agrafeuse derrière le bureau. Le DRH en a quand même profité pour me sortir "est-ce que vous pensez vraiment être fait pour le contrôle de gestion ?", ce à quoi j'ai répondu que oui, car j'adorais Excel et avais un souverain mépris pour tous les gens exerçant un métier utile et productif, ce qui a semblé le satisfaire.

J'aurai la réponse la semaine prochaine. Je vous en dirais plus alors.