jeudi 14 mars 2013

La suite des nouvelles fraîches

Je m'étais arrêté hier à la description passionnante mais concise de mon nouveau logement. Et pour cause, vu sa superficie, je ne vois pas comment je pourrais m'étendre dessus. Ahah. C'est un jeu de mot. S'étendre sur la description et s'étendre sur l'appartement. Car il est trop petit. L'appartement. Vu sa superficie. Ahah vous dis-je.

Je vais donc passer sans plus attendre à la description du poste.

Pour faire court, je fais (enfin) de la finance, de la vraie, avec des business plan, des challenges sur le BFR, des P&L, des EBITDA et tout ce qui fait que ce métier est incompréhensible pour le commun des mortels (et je ne vous parle pas des déversements de natures comptables sur les centres de coûts via des ordres internes...). A la limite, les seules personnes encore plus incompréhensibles dans l'entreprise sont les comptables, que même les gens de la finance évitent d'aller voir de trop près.

Bref, en un mot je kiffe, comme on ne dit pas du tout en COPIL (Comité de Pilotage, j'en ai marre d'expliquer mes blagues, faites un effort), et je me sens enfin utile. Et si ce n'est pas aux opérationnels, du moins l'est-ce aux actionnaires.

Car quelle plus belle récompense pour un salarié que le sourire d'un actionnaire suisse qui voit la valeur de ses actions monter de 15% ? Un porte-clé en laiton, à la limite. Et encore. J'ai des goûts simples, que voulez-vous. J'aime rendre service. Je suis comme ça, moi: le coeur sur la main, et l'amour du travail bien fait chevillé au corps. C'est sans doute ce qui me pousse à faire des journées de 12h, et à fermer les bureaux après le passage des femmes de ménage, quand je ne les aide pas à finir les sols.

Je devrais me méfier d'ailleurs: si je continue comme ça ils vont finir par me (re)proposer un CDI, et je ne pourrais peut-être pas me défiler une seconde fois. Mais que voulez-vous, ce sont les risques du métier, avec le risque de tendinite, de baisse de la vision et d'ingestion d'encre quand on machonne nerveusement son stylo bille en essayant de comprendre les chiffres.

Hé oui, vous pouvez le dire, c'est pas un métier facile. Et je comprends, et même partage, votre admiration. Car sans moi, qui ferait tourner la boutique ? Les opérationnels feraient leurs boulots sans se poser de question, ce serait catastrophique ! Des chiffres faux ! Des commandes passées sans aucun budget ! Des embauches à tour de bras ! J'en ai des frissons dans le bas de mon costume Armani. Heureusement, nous n'en sommes pas là. Je suis là pour 6 mois et je vous garantie que les fichiers Excel vont filer droit !

2 commentaires:

chooky a dit…

tu es mon héros !

Moute a dit…

pareil!