mercredi 3 décembre 2008

C'est la crise 2

Voilà, c'est le 100ème message sur ce blog. 100, déjà ! Je me souviens avec émotion de mon premier post consacré au clavardoir Caramail, en 2002, lorsque je rédigeais mes posts sur Word avant de faire un copier coller parce que le CD n'offrait que 50 heures gratuites ... Enfin, ce temps est loin. Désormais, j'ai un boulot et une crise économique à gérer. Et je ne sais pas lequel des 2 me fais le plus chier.

Tout à l'heure, entretien chez un client avec mon N+1. On poiraute 10 minutes dans le hall, et enfin débarque celui qui va peut-être me sauver en me proposant une mission. Première impression : il est noir. Ah. Pas grave, yen a des biens (à ce qu'il parait) Deuxième impression : c'est un sacré casse-couille. L'"entretien" tourne vite à l'interrogation orale, visiblement ce mec a raté une carrière dans l'éducation nationale. Il commence à me poser des questions sur mes expériences, puis se fait de plus en plus pointilleux :

- bon, alors sur ce projet, tu as mesuré l'avancement comment ?
- bah, en allant sur le terrain, en vérifiant si chaque appareil était fini
- oui, mais tu le mesurais comment?
- bah, fait=100%, pas fait=0%.
- ah oui mais non, c'est pas de l'avancement ça !
- ... non c'est ta mère, bouffon.


- Bon, et sinon, tu as déjà tracé des courbes d'avancement ?
- Oui, les courbes en S, je connais, facile, avec excel
- Bon, alors tu fais comment ?
- Bah chaque jour je regardais ce qui avait été fait, par rapport à ce qui devais être fait, ça donne un pourcentage
- Non, tu fais comment ? j'attends un mot précis !
- Gnnnn ?
- On les trace en PONDERANT les tâches !
- ... génial.


Et plein de trucs dans ce genre. Ce type se vengeait sur mois des siècles de souffrances qu'avait subi son peuple, j'en suis persuadé. Et c'est pas Bruno Maigret qui me contredira. Bref, mon N+1 m'a dit qu'il avait jamais vu ça, et je veux bien le croire. Donc, suite à cet entretien, je saurais vendredi s'ils me prennent pour la mission, ou si c'est la loose. Et je penche plutôt pour la loose. Oh oui, je la vois arriver à l'horizon, en agitant 1 billet aller simple Paris-Mulhouse dans une main, un kebab dans l'autre (ceux qui sont allé à Mulhouse comprendront ...)

A vrai dire, ce n'est pas Mulhouse que l'on me propose, mais plutôt Lyon, Grenoble ou Bruxelle. Donc je sens que d'ici peu, je vais retourner voir mes amis Lyonnais (en espérant que ça marche pour Lyon) la queue entre les jambes. Ah, que ne me suis-je gaussé de la Province, de son archaïsme, de son patois, de son manque de soirée gothique. Me voilà bien puni. J'irai grossir le rang de ceux qui vont au ciné le samedi soir parce qu'il n'y a rien d'autre à faire. Ou, si jamais je fini à Grenoble, j'irai grossir le rang de ceux qui font la queue pour se jeter du haut de la falaise.

Vraiment, quel beau métier que prestataire. Le bon côté, ce sera les frais de déplacement, qui me permettront de garder à la fois un appart à Paris et un à Lyon. Et de raquer un max en impôts locaux. Youhou.

En attendant, j'héberge Bab ce soir, j'espère son petit corps tendre comme celui d'un enfant parviendra à me faire oublier les tourments que j'endure.

4 commentaires:

Anonyme a dit…

Trève de clavardages, sache que j'ai trouvé sur Lyon une personne qui va toutes les semaines dans des bals folk ... donc CA EXISTE !

Anonyme a dit…

bon bah tu vas pouvoir me la présenter ...
Elle s'appelle Gentiane ?

Anonyme a dit…

Non : Louis ...
Il a hâte de te voir !

Rollo a dit…

bon ... mais il est mignon au moins ?